Saint-Domingue est une ville qui s’apprivoise !
Cependant, les milliers de touristes qui déferlent chaque année en République Dominicaine ne restent en général pas plus d’une journée dans la plus grande capitale des Caraïbes. Le temps d’écumer les boutiques de souvenirs et de flâner un peu dans la zone coloniale. Or, si au premier abord la ville ne semble pas des plus intéressantes, elle regorge pourtant de sites historiques, de lieux surprenants (grottes de Los Tres Ojos) et de musées qui retracent cinq siècles d’histoire. Prendre le temps de la découvrir, c’est pénétrer au cœur de la société dominicaine.
Le reste de l’île offre sa nature généreuse. Des parcs nationaux à la flore endémique, des petites îles paradisiaques à la faune marine grouillante. Mais aussi la réalité des villages frontières avec ses marchés qui rassemblent les deux peuples d’Hispaniola : Dominicains et Haïtiens.
Plaza de la Cultura
La place de la culture, située au nord de l’avenue Bolivar, regroupe quatre musées ainsi que le Théâtre et la Bibliothèque Nationale dans un parc ombragé au cœur de la ville moderne.
Le musée de l’Homme dominicain, un peu vieillot certes, présente un intéressant panorama des traditions populaires. Masques de carnaval, santos de palo (statuettes de bois représentant les saints), objets quotidiens issus de la culture Taïnos, évocation de l’esclavage.
Le musée d’Histoire et de Géographie réunit un tas de souvenirs, mémoire du passé allant des vestiges de la civilisation précolombienne à celle de l’ère Trujillo.
Le musée d’Art moderne est parfait pour tous ceux qui s’intéressent aux mouvements picturaux qui ont jalonné l’histoire de l’art dominicain au XXe siècle. Mais ce sont les expositions temporaires qui sont souvent les plus intéressantes.
Quant au musée d’Histoire naturelle, il permet de se familiariser avec les espèces endémiques de l’île.
La cité coloniale
Ne ratez bien sûr pas la cité coloniale et ses trésors d’architecture. Les ruines du premier hôpital (ruines San Nicolas de Bari) et celle du premier couvent du continent américain (ruines de San Francisco) sont impressionnantes. Prendre un verre sur les terrasses de l’Atarazana, cet ancien arsenal réhabilité en restaurants, puis plonger dans la ville moderne. C’est là, en déambulant dans la rue commerçante et piétonnière d’El Conde que l’on peut le mieux sentir l’âme de la ville d’aujourd’hui. Le dimanche, c’est la promenade des familles dominicaines. Les magasins restent ouverts le matin.
Musée de l’ambre
Situé dans la cité coloniale de Saint-Domingue, un musée retrace l’histoire de l’ambre. On se souvient de “Jurassic Park” : grâce à un bout d’Ambre, on avait pu réintroduire les dinosaures ! C’est le mystère de cette résine transparente, qui emprisonne depuis des millions d’années plantes ou petits insectes. Dans ce musée, on peut admirer le plus vieil ambre au monde, daté de 135 millions d’années et provenant Liban. Les autres pierres sont exclusivement dominicaines, telle cette majestueuse El Rey del Valle la plus grande pièce du pays. Pesant 13 kg, elle est datée de 28 millions d’années et a été découverte dans la région de Sabana de la Mar.
Phare de Colomb
Véritable bunker construit en 1992 sous Balaguer lors du 500e anniversaire de la découverte des Amériques. Un style architectural des plus contestés. C’est ici que reposeraient les cendres du navigateur Christophe Colomb. Ça vaut le détour pour le gigantisme du monument : 70 m de haut pour 230 m de long. Des projecteurs diffusent la nuit une croix lumineuse qui se voit dans toute la ville.
Parc de Los Tres Ojos
Cette grotte coralienne à ciel ouvert est très spectaculaire. Une enfilade de trois lacs, surnommés ojos (yeux) de différentes couleurs (l’une contient du soufre) et profondeurs sont abritées dans un écrin de végétation luxuriante. Fraîcheur garantie les jours de canicule.